C'est l'histoire d'un dessinateur du bâtiment devenu investisseur et patron.
Le projet de serres à tomates chauffées par l'énergie du futur incinérateur, c'est lui. La réhabilitation de l'hôtel Le Paris, c'est encore lui. ECBL, la plus grosse PME indépendante de gros œuvre du département, c'est toujours lui. On le retrouve même à la vice-présidence de la Fédération du bâtiment et, depuis cette année, à la présidence du Rotary ! Mais qui est donc Jean-Pierre Chambet ?
Pas les piles Duracell comme Tapie dans une vieille pub,non, simplement « la passion et le challenge. Je veux éviter la routine », explique celui qui, à 60 ans, n'a pas du tout l'intention de couler une paisible retraite. À parcourir son CV, on aura compris qu'il aime le changement et s'y adapte aisément.
« Je n'ai rien fait exprès »
Ce fils d'artisan maçon, prend goût à la construction tout jeune. C'est en donnant des coups de main à papa qu'il rêve d'être architecte. « J'aimais le côté concret et utile. »
Finalement, il fera des études de dessinateur dans le bâtiment. Sans mal, il trouve du boulot chez un pavilloneur, puis dans plusieurs bureaux d'études de Niort, à Bordeaux, puis à Rochefort. « Pour chacun de mes postes, on m'a repéré et je me suis adapté avec bonheur. Je n'ai rien fait exprès ! »
Et à nouveau, alors que l'idée de partir le titille, après sept ans passés chez Rochefort Bâti-Conseils, la Soltra le débauche ! « En bureau d'études, j'avais fait le tour de la question, et là , j'ai appris le métier de conducteur de travaux. » L'optique, c'est de reprendre l'entreprise, mais hélas, elle fond les plombs. Et il faut rebondir. Qu'à cela ne tienne. On est en 1992 et Jean-Pierre Chambet créé ECBL (entreprise de construction bâtiment du littoral) avec neuf associés.
En 2015, il est toujours président de la SARL qui compte 19 actionnaires (la plupart sont là depuis le début) et 120 employés, contre 27 au départ. C'est la seule entreprise de gros œuvre de Rochefort et malgré les croche-pieds tendus par certains à la création, ce fleuron est une réussite. À son actif ici, le multiplexe, le musée Hèbre, l'hôpital Béligon, les bâtiments du port de plaisance, la Coupe d'Or et Fort Boyard pour ne citer que quelques chantiers.
Le secret de la diversification
Mais l'entreprenant Jean-Pierre Chambet a voulu, avec les actionnaires, diversifier l'activité en créant aussi Réno 17, entreprise de service de maçonnerie ; Sael, boîte d'enduit ; ainsi qu'un département immobilier pour faire de la promotion entre Rochefort et Royan. « Nous avons eu des années noires dans le bâtiment, et ces sociétés permettent de créer de l'activité. »
Aujourd'hui, cet homme d'équipe fidèle en affaires, souhaite transmettre sa société à des cadres d'ECBL. Il gardera deux danseuses : les opérations immobilières et ses projets de serres à tomates à Échillais (avec la chaleur de l'incinérateur), à Paris (avec du gaz produit par un site d'enfouissement de Véolia) et en Normandie (avec de la chaleur de bois récupérés). 22 ans après le début de l'aventure ECBL, Jean-Pierre Chambet est heureux d'être « moteur dans l'action ». Pourtant, il déplore que « dans un monde changeant et soumis à la finance, on ne dirige plus nos entreprises, on les subit et du coup, l'humain passe au second plan.»
Malgré cette pression croissante, il tient toujours à donner du sens à ce qu'il fait. Alors, s'il ne fait plus ni vélo, ni foot, il veut continuer à créer de la richesse et de l'emploi, « par plaisir. »
Située à Seiches-sur-Loir, l'entreprise a conçu et mis sur le marché un nouvel appareil, un manipulateur de plaques de plâtre, facile à utiliser. Un produit 100 % Goubard, fabriqué dans ses ateliers. Entretien avec Gérard Toulier, gérant de l'entreprise Goubard depuis 1993.
Quelle est l'histoire de l'entreprise Goubard ?
À l'origine, Louis Goubard était installé à Cheviré-le-Rouge. En 1938, il travaille le bois comme charron, réalise des barriques, des tombereaux. Très vite, il alliera l'acier et sera l'un des premiers à construire les remorques agricoles pour tracteurs.
Dans les années 1970, Pascal, son fils, lui succède...
Oui. Il innove et met au point les premières bennes basculantes à déchets. Bennes qui, aujourd'hui encore, constituent la production principale de l'entreprise. En 1992, le développement nécessite un déménagement à Seiches-sur-le-Loir. L'entreprise, qui fabrique des bennes et accessoires de manutention adaptables aux chariots élévateurs, tracteurs, matériel travaux publics, compte alors dix collaborateurs. Elle se concentre sur la fabrication de bennes, godets, potences. En 2000, elle compte 40 collaborateurs et a 40 produits en catalogue. En 2006, elle lance une nouvelle gamme de bennes et dépose un brevet pour un système de blocage automatique pour bennes à fond ouvrant.
Et aujourd'hui ?
Nous comptons une cinquantaine de collaborateurs et diversifions notre production pour, au-delà des réalisations standards, ajouter des réalisations innovantes, conçues par notre bureau d'étude.
Quelles sont les nouveautés ?
Cette année, c'est l'invention d'un manipulateur de plaques de plâtre, qui nous a valu la distinction Sageret "Élu produit du BTP par les professionnels". Grâce à un stockage vertical, cet appareil permet une manutention aisée pour un chargement par simple glissement à l'unité dans les camions. Ce produit, 100 % Goubard, a été conçu dans notre bureau d'études, fabriqué dans les ateliers, commercialisé par nos technico-commerciaux. Pour mener à bien la diversification, un technicien bureau d'études a été embauché. En 2014 et 2015, un vaste programme d'investissement de 450 000 € sur l'ensemble de l'usine permet de mener à bien ce programme qui s'attache à développer un savoir-faire « made in France », non délocalisable, transmis au sein même de l'entreprise par l'apprentissage.
Chiffres clés : 50 collaborateurs, 4 500 m2 d'ateliers, 5,2 millions d'euros de chiffre d'affaires. Clients en France, Belgique, Espagne, Portugal, Suisse.
L'ARVHA, Association pour la Recherche sur la Ville et l'Habitat, lance en 2015 la troisième édition du "Prix des femmes architectes" avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, du Ministère de la Santé, des Affaires sociales et des Droits des femmes, du Conseil National de l'Ordre des Architectes et accueilli à Paris par le Pavillon de l'Arsenal.
Le CSTB met en place la première certification pour les solutions dédiées à l'accessibilité des bâtiments et à l'autonomie de leurs usagers. Seules les rampes d'accès sont pour l'instant prises en compte mais d'autres produits suivront. Cette certification attestera de la maturité technique des produits, de leur conformité à la réglementation, ou de leur niveau de réponse aux exigences des usagers.
La malfaçon est la principale cause de litiges selon une étude publiée le 4 mai par l'association Consommation Logement et Cadre de Vie.
Les retards concernent 17% des litiges (en hausse de 8 points par rapport à l'étude de l'an dernier), selon cette enquête produite par la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie).
Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l'Egalité des territoires et de la Ruralité, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et Myriam El Khomri, secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la Ville, ont signé avec Blanche Guillemot, directrice générale de l'Anah et François Pupponi, président du Conseil d'administration de l'ANRU, une Convention de partenariat 2014-2024 actant la coopération de ces deux agences dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) le 4 mai à Nîmes.